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Le camping La Tamarissière est fermé depuis le 14 octobre 2024. Préparez-vous pour la réservation 2025, bientôt ouverte !
Notre-Dame de l’agenouillade ou Notre-Dame de la genouillade est un lieu incontournable du Grau d’Agde, de par son Histoire riche d’abord mais aussi grâce à l’ambiance conviviale régnant sur cette place aux beaux jours.
Dès votre arrivée au Grau d’Agde, vous ne pourrez pas manquer la chapelle, sa petite pinède attenante, et sa grande place avec en son centre le rocher au somment duquel la vierge est agenouillée. De l’autre côté de la place se trouve l’église Notre-Dame du Grau, plus grande, en cours de restauration par la Ville d’Agde. La terrasse du bar-restaurant installée sur la place lui donne vie pendant la période estivale. Une ambiance chaleureuse au coeur de ce lieu chargé d’Histoire. À tester pour une expérience authentique pendant vos vacances en Agde.
L’histoire du site de l’agenouillade débute vers l’an 450, avec l’arrivée de Saint-Sever, très probablement originaire de Syrie. La légende dit que Saint-Sever aurait quitté son pays après un tremblement de terre en abandonnant presque toute sa fortune : la moitié ayant été donnée aux nécessiteux, l’autre moitié ayant été jetée à la mer. Il laissa ensuite son bateau décider de son sort en le laissant voguer à sa guise. C’est ainsi, qu’il échoua sur la côte agathoise, sur le site actuel de l’agenouillade où il décida de s’installer. Avec ses dernières économies, il fit construire un petit Hermitage où il vécut une vie simple et religieuse jusqu’à sa mort.
Lors d’une tempête particulièrement violente, les moines entourant Saint-Sever assistèrent à une montée des eaux soudaine et inouïe qui fit craindre un engloutissement de la ville. Un des moines priant pour le salut de la ville vit apparaitre la Vierge agenouillée, priant à ses côtés, face à la mer. Aussitôt la mer se calma et les eaux se retirèrent.
De cette apparition et de ce miracle, resta l’empreinte de genou de la vierge dans le sol. Une chapelle fut alors construite autour de celle-ci afin de la protéger et de la vénérer. En son centre, l’empreinte de genou est toujours observable aujourd’hui, bien que protégée par plusieurs grilles. La Chapelle Notre-Dame de l’agenouillade, véritable emblème du Grau d’Agde, est entièrement construite en Basalte (pierre volcanique du complexe volcanique d’Agde). Les renforts latéraux que vous pouvez observer sur les côtés de la chapelle ne sont pas d’origine, ils ont été rajoutés lors d’une rénovation supervisée par le célèbre Eugène Viollet-le-duc.
La Chapelle Notre-Dame de l’agenouillade est ouverte à la visite, en accès libre, de 10h à 18h, tous les jours.
De par sa situation géographique, au bord de l’eau, la chapelle puis l’église de Notre-Dame-du-Grau devinrent des lieux de prières pour les marins et leurs familles. Les uns priant pour un sort favorable lors de leur voyage à venir, les autres remerciant d’être revenus vivants de leur dernier voyage ou bien les familles priant pour le retour de leurs proches ou de leurs corps perdus en mer. La Chapelle et l’église se remplirent au fil des décennies de très nombreux ex-voto (offrande votive religieuse).
Malheureusement, les oeuvres n’ayant pas été pillées à La Révolution furent volées dans les années 70. De plus, les différentes fresques des murs ont été recouvertes de béton gris. La Chapelle est donc assez austère. Seules les céramiques au niveau du coeur apportent une touche de couleur tout en retraçant brièvement les étapes clés de la légende de Notre-Dame de l’agenouillade.
Sur le toit de la Chapelle, vous pourrez observer la Lanterne des morts, autrefois illuminée pour guider les corps et les âmes des marins morts en mer dont les corps n’avaient pas été retrouvés.
Plus tard, cette lumière servait également aux nombreux pèlerins pour rejoindre Notre-Dame de l’agenouillade de nuit.
Après la mort de Saint-Sever, les Bénedictins prirent soin du lieu. En 1667, le Duc Henri 1er de Montmorency, Gouverneur du Languedoc, fit bâtir par les capucins, en face de la chapelle, une église, plus grande et plus richement décorée : Notre-Dame-du-Grau, ainsi qu’un monastère.
Jusqu’au 19ème siècle, formant partie du chemin de Saint-Jacques de Compostelle, Notre-Dame de l’agenouillade vécut son âge d’or. Haut lieu de pèlerinage, le site religieux recevait en moyenne 50 000 personnes par jour selon les écrits de l’époque, voire même 100 000 personnes pour les jours de forte affluence. La tradition religieuse rapporte que l’eau qui séjournait dans la cavité formée par le genou de la Vierge pouvait guérir les fièvres et les maladies des yeux.
Au milieu de la place, entre la chapelle et l’église, vous pourrez observer la vierge agenouillée sur un rocher. Ce rocher artificiel a été édifié en 1920 afin de rendre hommage à l’histoire du lieu, mais aussi de permettre l’expression de la piété populaire. Petit secret bien caché : le rocher abrite son propre système d’engrenages permettant de puiser l’eau dans la source souterraine naturelle présente sur place. À l’époque, cela permettait d’alimenter la fontaine présente sur le rocher. Aujourd’hui, en raison des fortes périodes de sécheresse que connait la région, l’ensemble des fontaines de la ville sont à l’arrêt. Le lierre qui recouvrait autrefois le rocher et l’endommageait, a été enlevé et remplacé par des rosiers grimpants.
Depuis l’an 450, le site de Notre-Dame de l’agenouillade vécut aussi des heures plus sombres ayant souvent conduit à une perte de ce patrimoine historique et religieux inestimable.
La révolution, et l’année 1793 plus précisément, fut dramatique pour le site de la genouillage. L’église et le monastère furent alors saccagés et pillés avant d’être vendus comme bien public. À cette époque, l’église fut même transformée en atelier de salage de porcs.
Pendant la seconde guerre mondiale, toute la zone du Grau d’Agde et de la Tamarissière était occupée par les allemands et complètement militarisée. À la Tamarissière subsiste d’ailleurs une trentaine de bunkers sur la centaine de bunkers édifiée sur la commune d’Agde. La zone de l’agenouillade n’y a pas échappée : les campements militaires y étaient installés. La construction carré en béton près de la chapelle est d’ailleurs le vestige de la réserve d’eau du campement qui servait également de piscine aux militaires allemands.
Lueur d’espoir au milieu de ces heures sombres, c’est à cette époque que le vitrail coloré au dessus de la porte de la chapelle a été posé. Malheureusement aucune information ne permet d’identifier la famille ayant fait cette offrande, ni l’artiste ayant réalisé le vitrail dont les couleurs sont particulièrement belles et réussies. La pose a du se faire de façon dissimulée compte tenu de la situation de l’époque.
Enfin, plus récemment, dans les années 1970, les très nombreux tableaux ex-voto accrochés au fil des années et siècles dans la chapelle et l’église ont été dérobés laissant les deux édifices religieux vides.
Le Saviez-vous ?
Amoureux de ce lieu, Henri 1er de Montmorency fut enterré dans l’église, selon ses souhaits, sous l’allée centrale au plus proche du coeur pour qu’un maximum de personnes puissent marcher sur lui.
Au moment des pillages de la Révolution, les os de Montmorency ont été déterrés et jetés à la fosse commune. Choqué par cette scène, un agathois récupéra les ossements et les cacha à nouveau sous l’église là où ils étaient. Ils n’ont été retrouvés qu’au moment de la rénovation de l’église récemment. Les os ont pu être identifiés comme ceux de Montmorency. Une femme inconnue est également enterrée à cet endroit. Ainsi qu’un des moines du monastère.
Avez-vous remarqué ?
Avez-vous remarqué le repère en fonte en bas à droite de la façade de la chapelle de l’agenouillade ?
Pour la plupart posés au 19ème siècle, ces repères de nivellement sur lequel le mot « urbanisme » est inscrit, permettent de connaitre l’altitude à un point précis. Cela permettait de cartographier le relief français. Des vérifications récentes ont permis de confirmer que les mesures de l’époque étaient extrêmement précises.
Ouvrez l’oeil, vous pourrez en retrouver sur d’autres bâtiments religieux, ponts ou constructions anciennes dans la France entière…
Ce n’est qu’en 1873 que, grâce à une souscription publique, l’église Notre-Dame du Grau est redevenue la propriété de la ville d’Agde.
Aujourd’hui, la Mairie d’Agde organise régulièrement des visites guidées gratuites du site de Notre-Dame de l’agenouille. Un guide passionné retrace pour vous l’Histoire de l’agenouillade des premières légendes jusqu’à aujourd’hui. Au cours de cette visite privilégiée, vous aurez l’occasion de visiter l’église Notre-Dame du Grau, dont la restauration en cours est déjà bien avancée. Une très belle église à découvrir si vous en avez l’occasion. L’équipe de votre camping La Tamarissière a particulièrement apprécié :
– Les sublimes vitraux, aux couleurs éclatantes, dont on ne soupçonne pas l’existence depuis l’extérieur
– Les différentes décorations des chapelles latérales, rénovées avec soin : notamment la statut de la vierge rénovée à la feuille d’or et son ciel étoilé d’un bleu remarquable. Un grand soin est apporté à la recherche de pigments se rapprochant au maximum des pigments d’origine afin de garantir au maximum l’authenticité de cette rénovation…
NOUS SITUER
La Tamarissière
4 Rue Commandant Malet,
34300 Agde
contact@camping-latama.com
INFOS PRATIQUES
Ouvert du 29/03/2024 au 13/10/2024
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