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La réserve du Bagnas à Agde est un site exceptionnel qui abrite une flore diversifiée.
Cette diversité végétale est liée aux différents habitats présents dans la réserve, notamment les étangs, marais, prairies humides et dunes.
À ce jour, 572 espèces végétales y ont été recensées.
Parmi elles, 57 présentent des enjeux de conservation significatifs.
Des espèces particulièrement rares associées aux lagunes temporaires méditerranéennes, comme l’Althénie filiforme et la bryophyte d’intérêt communautaire Riella helicophylla, bénéficient d’ailleurs d’une protection.
Découvrez dans cet article la flore typique du Bagnas, quelques espèces envahissantes à surveiller pour la préservation de la réserve, ainsi qu’une initiative surprenante pour les exploiter.
La réserve du Bagnas comprend de nombreuses espèces végétales naturellement présentes et bénéfiques pour son écosystème.
La salicorne, plante halophile adaptée aux environnements salins, typique des zones humides méditerranéennes, elle se reconnaît à ses tiges succulentes en forme de petites branches. Elle stabilise les sols salins et fournit un habitat pour diverses espèces d’oiseaux et d’insectes. De plus, elle est consommée dans certaines régions pour ses propriétés nutritives.
Les souchets et les joncs sont des plantes herbacées typiques des prairies humides telles que celles du Bagnas.
Les souchets, aux tiges robustes, et les joncs, plus fins, jouent un rôle crucial dans la filtration de l’eau en absorbant les polluants et en stabilisant les sédiments.
Ils offrent également un refuge pour la faune locale, contribuant à la reproduction et à l’alimentation de nombreuses espèces, ce qui renforce la diversité biologique de la réserve.
Le tamaris, un arbre ou un arbuste commun dans les marais salants et les zones riveraines, apprécié pour sa tolérance aux sols salins et aux conditions sèches.
Il stabilise les sols grâce à son système racinaire étendu, prévenant l’érosion, et offre un habitat à de nombreuses espèces animales, notamment des oiseaux. Ses fleurs attirent divers insectes pollinisateurs.
Parmi les espèces non intrusives du Bagnas, on peut aussi citer :
Ces espèces végétales présentes dans la réserve du Bagnas participent donc au bon fonctionnement de l’écosystème, en nourrissant les espèces animales et en maintenant la qualité des sols et de l’eau.
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Cependant, le Bagnas fait face à l’introduction d’espèces exotiques, souvent envahissantes, qui perturbent cet équilibre fragile.
Certaines de ces plantes, introduites volontairement ou accidentellement, prennent le dessus sur la flore indigène et modifient les écosystèmes locaux.
La griffe de sorcière, originaire d’Afrique du Sud, est une plante succulente rampante qui colonise rapidement les dunes et les zones côtières, forme des tapis denses, et empêche la lumière d’atteindre le sol, étouffant la végétation indigène.
L’olivier de Bohême, plante ornementale originaire d’Asie, tolère les sols pauvres et les conditions arides, et modifie les communautés végétales en dominant l’espace et en concurrençant les espèces indigènes pour l’eau et les nutriments.
Le figuier de Barbarie, originaire du Mexique, s’installe dans les milieux méditerranéens arides, formant des massifs perturbant les habitats locaux. Ses raquettes épineuses rendent son élimination difficile et il étouffe la végétation indigène, réduisant la diversité végétale.
Le séneçon du Cap, espèce d’Afrique australe, est particulièrement abondant au Bagnas, où il colonise les bords de route et les milieux dégradés. Avec son cycle de vie rapide et sa production abondante de graines, il empêche les espèces locales de s’installer.
Originaire d’Amérique du Sud, l’herbe de la pampa est connue pour ses grandes touffes de feuilles et ses plumeaux. Une fois établie, elle forme des massifs denses qui empêchent la croissance d’autres végétaux et compromet la régénération des espèces indigènes, affectant ainsi la biodiversité.
La vergerette du Canada est une plante annuelle originaire d’Amérique du Nord qui envahit les milieux ouverts et les berges des cours d’eau. Elle se développe dans les environnements perturbés, entravant la germination des espèces indigènes et contribuant à l’érosion des berges.
La jussie rampante est une espèce aquatique d’Amérique du Sud qui forme des tapis denses à la surface de l’eau, privant les autres plantes aquatiques de lumière et réduisant les niveaux d’oxygène, créant des zones mortes pour la faune aquatique.
La vigne de rivage vient d’Amérique du Nord et est très présente au Bagnas, où elle prolifère le long des berges. Ses lianes envahissantes étouffent les arbres et arbustes locaux, perturbant la dynamique des forêts riveraines et menaçant la diversité des écosystèmes fluviaux.
Face à cette prolifération d’espèces exotiques, des actions visent à limiter leur impact tout en favorisant les espèces indigènes.
Des initiatives comme la Mission Flore*, par exemple, impliquent les bénévoles dans des opérations de recensement et d’arrachage de ces plantes envahissantes.
Il y a aussi des actions de suivi et d’éradication, en collaboration avec des associations locales comme l’ADENA, afin de préserver la biodiversité unique du Bagnas.
Depuis cet été, cette dernière a d’ailleurs entrepris une initiative originale en collaboration avec le Foodlab La Capéchade de Marseillan : utiliser et mettre en valeur les plantes exotiques envahissantes à travers des ateliers culinaires.
La griffe de sorcière et l’olivier de Bohême sont ainsi transformés en produits locaux, contribuant à la lutte contre leur propagation tout en favorisant l’économie circulaire.
En octobre (les 21 et 24), des sorties nature ont été organisées pour sensibiliser à ces espèces invasives.
Et le mardi 10 décembre, une soirée ludique et éducative sera suivie d’une dégustation de recettes concoctées à partir des plantes récoltées.
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La cohabitation difficile entre espèces endémiques et exotiques met en lumière l’importance d’une bonne gestion des espaces naturels pour maintenir la diversité écologique et protéger les espèces les plus vulnérables.
Pour mieux comprendre ces enjeux, n’hésitez pas à vous rapprocher de l’association de défense de l’environnement et de la nature des pays d’Agde.
* Le dispositif Mission Flore, créé par Tela Botanica, est soutenu par le ministère de la Transition écologique. |
Photo principale © Murielle Sanz – Hérault Tourisme – 2024
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